Le Kintsugi est une technique traditionnelle japonaise consistant à réparer une céramique cassées en recollant ses morceaux avec de la laque Urushi.

 

Ki urushi est une laque brute naturelle "ki urushi" le "ki" signifie "pur".  L'Urushi désigne à la fois l’arbre, son produit brut la laque, et sa préparation. L'urushi est une composante naturelle provenant du bois. Elle provient de la sève du Rhus vernicifera, dit "arbre à laque", présent en Extrême-Orient et en Asie du Sud-Est. Elle est extraite en pratiquant une incision dans l'écorce et son aspect est visqueux et grisâtre. Ensuite une série d'opérations est pratiquées (filtrage, homogénéisation, déshydratation) pour qu'elle revête un aspect transparent et être ainsi teinté en différentes couleurs (rouge, jaune, brun ou vert). La qualité de la laque peut varier en fonction des saisons et récoltes.

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Il existe de nombreuses préparations de laques et différentes méthodologies variant d'un artisan à l'autre ou selon les ateliers. Le procédé du Kintsugi urushi est la méthode authentique des artisans japonais, utilisée depuis des centaines d'années. Dans la lignée de cette tradition, je n'utilise que des composants naturels dans travaux.
 

Chaque étapes de restauration d'une pièce cassée demande beaucoup de travail et d'attention.

 

Il faut tout d'abord recoller les pièces. La préparation que je réalise se compose de ki urushi et de farine, qu'on appelle mugi urushi. Une fois sec ce mélange devient hautement adhésif.

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Le séchage dure en moyenne trois jours pour les petites pièces. C'est une étape très importante ! Elle doit s’effectuer dans un espace clos, pour cela on utilisera un Muro (petite boîte). On controlera sa température et son humidité (75% d’humidité pour 25 - 30°). L’hygrométrie doit être constante car la particularité de la laque urushi est qu'elle ne peut sécher qu’en milieu humide ! Le séchage doit être complet pour garantir la qualité et la solidité de la restauration.

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Après séchage complet, l’excédent des parties laquées est ensuite enlevé ou éliminé avec du charbon de bois Joko.

 

Puis on procède au nettoyage et à la finition des parties réassemblées avec un mélange appelé Sabi, composé de Jinoko et de ki urushi que l'on ponçera par la suite. Cette étape définira le résulat final de votre assemblage et c'est seulement à la fin de ce processus que l'on peut commencer l'application des laques colorées.

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La laque noire Kuro roiro a pour fonction première de protéger et d’imperméabiliser le support qu’elle recouvre. Elle s'appliquée en première couche. Les couches suivantes après le séchage et le ponçage se nomment fondation car elle renforcent le maintien de l'objet, comblent les trous et rainures pour créer une surface lisse afin de favoriser l’application de la couche supérieure décorative avec de la laque rouge bengara.

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Selon l'intention artistique, cette couche de laque rouge peut être utilisée comme élément décoratif final, ou bien dans le cas du kintsugi, servir de substrat sur lequel sera saupoudrées des poudres d'or, d'argent ou autres métaux (poudre d'aluminium, de cuivre, d'étain). La poudre sera saupoudrée après une brève phase de séchage de la laque de support à l'aide d'un tube en aluminium ou en bambou funzutsu, puis délicatement déposée sur la surface de la laque avec un pinceau extrêmement souple prévu à cet effet. Le choix du type de poudre sera à votre convenance selon vos envies artistique et la valeur que vous souhaitez donner à votre pièce.

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Suite… Histoire du kintsugi

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Didier Faillères -  ©Kintsugi.art  2020 -  mise à jour 2023 Kintsugi C'est quoi ?